L’accord de Schengen, signé le 14 juin 1985, est l’un des accords les plus importants qui impose l’ouverture des frontières entre les membres de l’Espace économique européen (EEE), qui comprend des nations telles que l’Italie, la France et l’Allemagne.

Un monde sans frontière, un rêve ou un cauchemar ?

Aujourd’hui, le discours sur l’ouverture des frontières est devenu plus politique et plus crucial que jamais, car il s’agit d’un moyen de faire face à la crise humanitaire qui touche des milliers d’êtres humains cherchant refuge, ainsi qu’à la menace que pourrait représenter la crise climatique si les frontières ne sont pas ouvertes.

Selon les experts, le nombre de migrants morts ou disparus depuis 2014 est d’environ 60 000 dans le monde. Les restrictions sur le transit et, par conséquent, les alternatives telles que l’embarquement sur des bateaux dirigés par des passeurs et la traversée de rivières dangereuses seraient quelques-unes des principales raisons de ces chiffres. Les lieux devenant inhabitables en raison de la crise climatique, la libre circulation devient plus impérative à mesure que s’accélèrent les déplacements de personnes à travers le monde.

Bien que des arguments environnementaux, humanitaires, éthiques et économiques soient pris en considération dans le discours sur l’ouverture des frontières, nous allons, dans cet article, jeter un coup d’œil sur ce à quoi ressemblerait un monde sans frontières s’il devenait réalité.

Devenir frontalier, les opportunités qui se présentent

L’une des nombreuses craintes ou insatisfactions exprimées par les opposants à l’ouverture des frontières est que les nouveaux migrants, qui cherchent à améliorer leur niveau de vie, consomment un nombre important d’emplois à bas salaire et profitent aux entreprises ou industries capitalistes.

Cependant, l’ouverture des frontières dans le monde entier donnerait aux immigrants davantage de destinations vers lesquelles voyager et se disperseraient de manière significative dans le monde, ce qui permettrait aux pays d’accueil de ne pas avoir à se soucier de l’urgence du développement national sur les marchés de l’emploi.

Simultanément, cela permettrait aux familles d’améliorer plus facilement leur mode de vie et leurs moyens de subsistance. Les enfants pourraient être exposés à la vie scolaire ; les familles auraient accès aux soins médicaux dont elles ont besoin, à un meilleur emploi et à d’autres facilités qui ne sont pas disponibles dans leur pays. Néanmoins, cela peut engendrer quelques inconvénients comme par exemple, l’assurance maladie des frontaliers.

Réduire les coûts liés aux contrôles au niveau des frontières

Le contrôle des frontières implique le coût du maintien d’un contrôle approprié autour de la frontière en employant du personnel qualifié et en installant des caméras et des capteurs. Ces activités nécessitent la dépense d’une somme d’argent importante. Certains pays comme les Etats-Unis dépensent plus de 18 milliards de dollars par an pour faire respecter les lois sur l’immigration à leurs frontières avec le Mexique et le Canada. Cependant, l’ouverture des frontières permettrait d’éliminer ce coût et ces sommes pourraient être consacrées à d’autres activités telles que les soins de santé et l’éducation, puisqu’il n’y aurait plus besoin d’un mur ou d’autres mesures d’application.

Dynamiser l’économie de tout un pays

L’ouverture des frontières ne profite pas seulement à l’immigrant mais aussi au pays d’accueil. Les immigrants, en général, constituent un groupe de personnes prêtes à travailler pour améliorer leurs moyens de subsistance. Par conséquent, cela augmente la main-d’œuvre du pays d’accueil et contribue également à la relance économique en payant des impôts et en investissant dans le marché du travail. Autant des avantages à tirer du statut de frontalier.